Pourquoi il faut développer et éditer ses photos

Une photo est un marqueur personnel ou universel, d’un événement qui peut être anecdotique ou faisant date. Dans tous les cas, l’important est ce que l’on ressent en la voyant. Une excellente photo se raconte d’elle-même. Les éléments présents dans le cadre suffisent pour raconter une histoire, soulever une émotion ou simplement ouvrir à l’évasion.

Quand on regarde ses propres anciennes photos, on peut se juger sur la technique pour évaluer son évolution artistique, technique, se remémorer qui on était à l’instant où elle fut prise mais le plus souvent, je trouve que c’est le marqueur nostalgique qui fait le plus d’effets. Par pur hasard je suis retombé sur des photos de vacances où se trouvaient toute ma famille réunie pour un anniversaire. Voir ses grands-parents encore en forme et ses parents qui s’amusent provoque toujours un effet, les sourires propres aux vacances également. Prendre des photos permet de se remémorer tout cela, prendre de belles photos, cadrées, traitées et éditées provoquent ce petit plus d’émotions qui sont pour moi tout l’intérêt de la photographie. Sur l’instant on s’est appliqué pour plus tard justement.

Beaucoup prennent des photos parce qu’ils aiment le geste, la recherche, la capture de l’instant en rêvant à tous ces souvenirs qui referont surface des mois ou des années plus tard. En réalité, les photos sont prises en jpeg, transférées de la carte SD au disque dur avant de les ranger dans un dossier bien particulier et puis c’est presque tout. Quand bien même on cherche à les revoir, on se rend compte que sur le coup on a pris de trop nombreuses images. Et comme on n’est pas allé au bout du processus de développement/édition, on se noie, envahi de toutes ces images. On s’autocritique à froid et on ne va pas regarder l’ensemble des images et passer à côté de ce pour quoi on n’avait pris les photos et la raison pour laquelle on avait pris du temps pour ouvrir le dossier et visionner les images.

Je comprends totalement, c’est exactement ce que je faisais. C’est pourquoi désormais je m’applique à systématiquement traiter mes photos avec autant de sérieux et de plaisir que lorsque je déclenchais mon appareil. Mes anciennes photos, pour lesquelles je n’avais pas effectué tout ce travail à chaud (dans la semaine ou le mois qui suivait leurs prises) je n’ai pas pu corriger le tir. D’une part cela fait partie de l’apprentissage et sert à rappeler ce qui arrive quand on paresse mais aussi à froid, sélectionner certaines photos reviendrait à éliminer des souvenirs. De plus à cette époque je n’étais pas dans une démarche de recherche un minimum avancée ou même artistique. Il est important de se rappeler qui on était et les raisons qui nous poussaient à ne prendre qu’une seule photo, réussie ou non de ce qui se présentait sous nos yeux. La photo était alors un hobby, mais si vous lisez cet article c’est que vous souhaitez y ajouter la discipline nécessaire pour aller au-delà de simplement déclencher.

La discipline de penser la photographie dans son ensemble, entre sa prise et son édition en passant par son développement. Personnellement je fais les deux dernières étapes en même temps. Lorsque je visualise l’ensemble de mes photos sur LightRoom je n’en développe qu’entre 10 et 15% de toutes celles qui étaient stockées sur ma carte SD. Et c’est encore beaucoup. Après ce que j’aime faire c’est parmi ce pourcentage, faire une seconde édition plus tard à tête plus reposée. Par exemple, je prends 1000 photos, je n’en développe que 150, je ne vais faire ma seconde édition qu’un mois plus tard et ne finir par n’avoir qu’entre 5 et 30 photos. Ces photos doivent être celles pour lesquelles vous vous dites que vous pourriez les exposer ou les montrer à une audience sans les lasser. Rappelez-vous les diapos interminables de familles où toutes les images se suivent et se ressemblent.

Personnellement, selon l’enjeu j’effectue un tri plus ou moins sec des mes images. Si ce sont des photos de vacances, de voyages je suis plus ouvert à en garder disons 30-40% même après la seconde édition. Si ce sont des photos de rues, de scènes de vie, de portraits etc… je n’en garderai que 5%. Il n’y a donc pas de règle bien précise, c’est véritablement en fonction de chacun, de son ressenti et parfois il arrive que l’on se sente touché par la grâce et que tout est à garder. Ou alors on peut faire preuve de mauvaise foi et en garder plus que nécessaire parce que « on ne sait jamais », parce qu’on sera les seuls à les regarder et on pourra alors prendre d’éventuelles décisions.

Si cet article vous a plu, découvrez les autres ou mieux, inscrivez vous pour les cours de photographie à la galerie pour développer vos compétences et votre vision. Parce qu’il n’y a pas d’âge ni de mauvais moment pour apprendre et produire des images propres au style que vous développerez. Je serai là pour vous accompagner, vous suivre et vous apprendre les bonnes pratiques et la discipline qu’il faut pour continuer seul(e) et être indépendant bien après les cours.